Le corps nu du plateau vide est habillé d’un banc, humble assise des âmes en peine, témoin des amours volages et espoir d’ancrage. Amarré dans les flots du quotidien, il ne devient visible que lorsqu’on en a besoin. La matriochka, au cœur d’un hiver rude, y trouve refuge. Elle protège ses enfants, inquiète de les voir bientôt se jeter dans la froidure de la vie. Mais le vent se lève et les vagues se font de plus en plus menaçantes. Le sel s’accroche à la peau, il tire, décolle l’épiderme, et met à nu la mère russe, contrainte de livrer ses enfants au monde.